Bilans de campagne : dernières parutions
Auteur : RNM - Centre de Lyon
Une production stable mais une offre commerciale limitée par les épisodes de pluies à répétition
Les premières prévisions annoncent une production en nette hausse, de 12 % sur un an (source Agreste, 15 mai 2024). Mais tout au long de la saison, des pluies régulières entrainent des pertes importantes, notamment par éclatement des fruits. Les variétés précoces sont les plus affectées. Le marché est compliqué avec une offre faible et de qualité aléatoire, ainsi qu’une consommation freinée par les conditions météorologiques et des prix élevés. La fin de campagne est accélérée par les pluies incessantes dans les régions du Sud. Les apports limités favorisent la hausse des prix. Les cours, nettement au-dessus de la moyenne quinquennale, masquent l’importance des pertes de récoltes pour les producteurs et du déficit de volumes commercialisés pour les expéditeurs.
Auteur : RNM - Centre de Brest
Une offre peu abondante, mais des cours soutenus
Après une campagne 2022-2023 rémunératrice, cette saison s’inscrit dans la continuité, malgré des disponibilités en baisse et de fortes disparités entre les bassins de production, en raison d’aléas météorologiques. Les demandes d’approvisionnement à l’exportation permettent de soutenir le prix expédition du chou-fleur dans un contexte d’offre européenne déficitaire.
L'échalote traditionnelle en 2023-2024
Auteur : RNM - Centre de Brest
Une campagne de nouveau peu dynamique
Dans la continuité du millésime précédent, la récolte 2023 d’échalote traditionnelle, mieux approvisionnée, est commercialisée sur des bases peu rémunératrices en début de campagne, mais aussi peu évolutives : en cause, une demande atone et un poids plus marqué de l’échalote issue de semis, concurrente sur le marché. Plus que jamais, l’obtention de l’IGP « échalote de Bretagne » devient, pour l’ensemble de la filière, un enjeu pour le maintien et la protection de cette culture.
La pomme de terre de conservation en 2023-2024
Auteur : RNM - Centre de Lille
Une campagne rythmée par des conditions météorologiques très instables
Les conditions météorologiques sont déterminantes dès le début des plantations, pendant la levée des plants et au démarrage des travaux d’arrachage. Les besoins croissants des usines de transformation créent des tensions sur les surfaces d’autres segments de marché avec en parallèle le souci de l’équilibre de l’ensemble de la filière. La rémunération des opérateurs demeure une préoccupation majeure. Elle est étroitement liée à la hausse des coûts de production dépendants de plusieurs facteurs, tant d’ordre météorologique qu’énergétique. Simultanément, les acheteurs subissent une forte inflation. Dans ce contexte, le rapport offre/demande peine à trouver son équilibre.
Auteur : RNM - Centre de Bordeaux
La météo pluvieuse limite les volumes tout au long de la campagne
Les pluies abondantes du printemps 2024 perturbent fortement la saison de l’asperge. Certains producteurs prennent du retard dans le buttage des parcelles, l’eau stagnante ne permettant pas l’accès aux cultures. Les inondations locales ou simplement de trop grosses quantités d’eau tombées d’un coup ralentissent également la production et la récolte. La précocité des fêtes pascales engendre un déséquilibre entre l’offre et la demande ainsi que des cours élevés tout au long de la campagne.
Les salades d'hiver en 2023-2024
Auteur : RNM - Centre d'Avignon
Une demande insuffisante
La campagne démarre avec une production tardive (manque de luminosité, mauvaise expérience de la campagne précédente…) et un marché dynamique. Les cours sont rémunérateurs pour les acteurs de la filière amont. Puis la production progresse de manière significative mais la consommation ne permet pas d’absorber les volumes. La situation du marché se dégrade rapidement. Les cours diminuent de manière significative, ils passent au-dessous de la moyenne quinquennale à partir de la mi-janvier et lui restent inférieurs jusqu’à la fin de campagne.
Auteur : RNM - Centre de Brest
Une campagne satisfaisante mais sans grand empressement de la demande
La campagne du poireau primeur débute par une fermeté des prix ; mais rapidement un fléchissement s’opère face à une demande timide. Sous l’effet d’une douceur météorologique chronique, le commerce peine à trouver un rythme d’activité en dehors des mises en avant dans la grande distribution. Un important cumul de précipitations perturbe les arrachages à partir de novembre, entraînant une faiblesse des disponibilités et un maintien des cours. Le marché national est irrégulier et manque de force commerciale. La fin de saison est correcte mais atypique : la demande décline mais reste en phase avec l’offre, compte tenu du développement végétatif des poireaux.
Auteur : RNM - Centre de Lille
Des prix en forte hausse valorisent une production en net recul
La production d’endives, en diminution depuis plusieurs années, est particulièrement faible cette saison. La campagne est marquée par une gestion tendue des disponibilités, ce qui permet aux endiviers de bien valoriser leur production. Au stade de la vente au détail, les prix affichent une hausse moyenne de 35 % par rapport aux cinq dernières campagnes. Les conditions météorologiques sont souvent défavorables depuis la récolte des racines jusqu’aux semis pour la campagne suivante. Une part importante de racines de gros calibres engendre une production de grosses endives, peu appréciées du consommateur.
La truffe Tuber melanosporum en 2023-2024
Auteur : RNM - Centre d'Avignon
Une campagne plutôt satisfaisante
Après une saison 2022-2023 très déficitaire, l’offre fait son retour sur les marchés de la truffe, avec cependant des volumes de production hétérogènes selon les territoires. Les cours sont dans l’ensemble relativement élevés : +30 % par rapport à la moyenne quinquennale olympique sur les marchés de Carpentras et Richerenches. La truffe française bénéficierait d’une concurrence espagnole moindre car touchée par la sécheresse et les restrictions d’arrosage.
Auteur : RNM - Centre de Toulouse
Une campagne en demi-teinte
Après deux saisons compliquées, 2023 s’annonce sous de meilleurs auspices. En effet, les conditions météorologiques lors de la croissance sont considérées comme idéales. Mais, fin juin, lors de la récolte et du séchage, les orages viennent perturber le bon déroulement des opérations. Ces incidents influencent la qualité des aulx avec notamment une hétérogénéité de la coloration sur certains lots. Des tris sont mis en place afin de sélectionner les produits les plus à même de répondre aux exigences qualitatives des acheteurs. Ces divers événements ont un impact sur le démarrage de la campagne, qui se met en place de manière progressive et plus tard qu’habituellement. Malgré cela, la demande est attentiste et les ventes difficiles. Beaucoup de lots déclassés, notamment en ail blanc et en violet, ne trouvent pas preneur. Seuls les lots de qualité se négocient à des prix relativement similaires aux deux dernières années.
Auteur : RNM - Centre d'Angers-Tours
Une saison compliquée
Sur la moitié Nord du pays, les conditions météorologiques défavorables au coeur de l’été limitent la consommation et engendrent un retournement du marché. L’offre nationale est importante et ne peut être absorbée. Le commerce se dégrade en seconde quinzaine de juillet et la crise conjoncturelle dure tout le mois d’août. La campagne finit sur une note positive avec le retour des températures chaudes et la baisse des volumes issus des bassins de production Centre-Ouest, Sud-Ouest et Sud-Est.
Auteur : RNM - Centre de Lyon
Une récolte française en forte baisse et des prix peu rémunérateurs
Après une récolte française exceptionnelle en 2022, la production 2023 diminue de 37 % sur un an et de 21 % par rapport à la moyenne quinquennale. Les fortes chaleurs et les pluies en fin de cycle ont un effet défavorable pour la qualité du produit. D’importantes opérations de tri sont réalisées en stations d’expédition afin de présenter des lots qualitatifs à la vente. Dans un contexte économique peu favorable, la noix, considérée comme un produit non essentiel, reste délaissée par le consommateur. Devant ce manque d’engouement, les cours en début de campagne sont bas. Mais contrairement à l’année passée, l’offre réduite permet leur stabilisation durant toute la saison. Ils restent cependant inférieurs de 6 % à la moyenne quinquennale, laissant des prix peu rémunérateurs pour la filière nucicole.
Auteur : RNM - Centre de Toulouse
Malgré une commercialisation compliquée, la prune retrouve des couleurs et une fin de campagne plus fluide
Les difficultés de commercialisation conduisent la prune à une situation de crise conjoncturelle du 2 août au 29 septembre, selon l’article L611-4 du code rural et de la pêche maritime. Seules des opérations de promotion ou de mises en avant permettent de dynamiser les transactions et ainsi d’écouler des volumes. Il est à noter que la révision de l’indicateur de marché du 4 juillet 2023 modifie le seuil de prix anormalement bas (par rapport à la moyenne quinquennale) de -25 à -15 %. La situation de crise conjoncturelle ne peut donc pas être directement comparée à celles des années précédentes. Cependant, en 2023, l’indicateur connait, pendant plusieurs jours de crise, un taux en dessous des -25 %, ce qui montre l’ampleur des difficultés traversées par la prune. La fin de la période de commercialisation, notamment en octobre, est heureusement beaucoup plus dynamique grâce à une demande plus réceptive.
La châtaigne et le marron en 2023
Auteur : RNM - Centre de Lyon
Fort impact climatique sur la récolte et la conservation de la châtaigne
Malgré les craintes liées à un été sec et caniculaire, les épisodes de pluies survenus fin août et début septembre sont globalement salvateurs pour les châtaigniers. La production est proche de la moyenne quinquennale. Cependant, les températures chaudes en début d’automne génèrent des taux de pourritures importants ; la récolte est perturbée par des pluies répétées et une partie des châtaignes n’est pas ramassée. Les températures élevées freinent les ventes durant la majorité de la campagne. Les coûts de stockage sont parfois trop importants pour une qualité moindre et certains expéditeurs sont contraints de brader la production auprès des transformateurs. D’autres opèrent de grosses opérations de tri et parviennent à mieux valoriser leurs produits, mais les cours augmentent seulement en fin de campagne.
Auteur : RNM - Centre de Brest
Une campagne calamiteuse
Après une saison 2022 très difficile en raison de la sécheresse, la culture de l’artichaut rencontre des situations de marché compliquées en 2023. Des récoltes précoces et abondantes au printemps pénalisent la valorisation des charnus. Plus que jamais, la filière fragilisée se remet en question pour limiter son déclin.
Auteur : RNM - Centre d'Avignon
Une grande variabilité des prix
Dans un contexte commercial marqué par l’inflation, la hausse des coûts de production et la baisse du pouvoir d’achat des ménages, la consommation des fruits et des légumes est ralentie. L’activité commerciale de la courgette fluctue tout au long de la campagne. Les cours oscillent fortement en fonction des volumes de production, des conditions climatiques, et même de choix de suspension ou relance de rotations des producteurs selon les conditions économiques. Malgré la variabilité des prix, le cours moyen sur la campagne est supérieur à la moyenne quinquennale olympique de 18 % dans le Sud-Est et de 14 % dans le Sud-Ouest et le Centre-Ouest.
Auteur : RNM - Centre de Angers-Tours
Les aléas climatiques perturbent la campagne
Après un hiver peu lumineux accompagné de gelées répétées et d’un vent fréquent de secteur nord nord-est, la campagne 2023 démarre tardivement. La lente progression de l’offre ainsi qu’une concurrence marginale entre bassins de production favorisent la bonne sérénité du marché. Début mai, les disponibilités hexagonales progressent, mais restent contenues et hétérogènes tout le printemps en raison d’une météorologie toujours fraîche, humide et venteuse. Ensuite, l’amélioration des conditions climatiques et une concurrence plus agressive avec les multiples ceintures vertes et les jardins familiaux dégradent le marché. En début d’été, les fortes chaleurs accompagnées d’orages répétés, avec de la grêle dans certains secteurs, provoquent un manque de production nationale. Les aléas climatiques se poursuivent et toute la fin de campagne est affectée, avec des approvisionnements modérés. Les derniers lots de production de salades d’été s’écoulent sans difficulté.
Auteur : RNM - Centre de Bordeaux
Une bonne saison, soutenue par des cours élevés en fin de campagne
La production nationale a connu une hausse en 2022. En 2023, les premières estimations annoncent une stabilisation en Rhône-Alpes, avec un niveau toujours supérieur de 7 % à sa moyenne quinquennale. En Nouvelle-Aquitaine, les aléas climatiques conduisent à une baisse des rendements, cependant limitée par les bons résultats en zone Poitou-Charentes. La commercialisation débute mi-mai et se termine fin octobre. Le marché est qualifié de peu porteur de la mi-juillet à la mi-août mais les ventes d’automne sont bonnes par manque de concurrence étrangère. Les opérateurs, dans un contexte d’inflation généralisée, pondèrent leurs prix car il leur est difficile d’appliquer de fortes hausses sans craindre la perte de clients.
La pêche et la nectarine en 2023
Auteur : RNM Avignon
Les cours peinent à se maintenir
En raison de la baisse du pouvoir d’achat et de l’augmentation des prix affichés au détail, le contexte économique n’est pas très favorable au commerce. Simultanément, la concurrence espagnole est forte durant une grande partie de la campagne, notamment sur les circuits de grossistes. L’inquiétude se fait régulièrement sentir chez les professionnels de la filière qui constatent par ailleurs un commerce difficile pour l’abricot. Le marché peine à trouver son équilibre, et les cours subissent une érosion régulière en pêche comme en nectarine, calibres A et B. Ils sont inférieurs à ceux de l’année 2022 dans le bassin Sud-Est (-12 % en pêche jaune calibre A et -9 % en nectarine jaune calibre A), et quasiment identiques à la moyenne quinquennale.
La carotte au stade détail en 2023
Auteurs : RNM - Centres d'Agen et de Bordeaux
ENQUÊTE SEMAINE 46
Chaque semaine, le Réseau des Nouvelles des Marchés réalise une enquête au stade détail dans un panel de 150 magasins représentatifs de la grande distribution française. La carotte figure parmi les produits enquêtés. En 2023, des informations spécifiques complémentaires ont été relevées dans ce panel* en semaine 46, du 13 au 17 novembre. Lors de cette enquête, les prix de toutes les références présentes sur les étalages ont été collectés en fonction du mode de culture, de l’origine et de l’emballage. Au total, 741 relevés ont été effectués dans 144 magasins. * enquête effective sur 144 magasins en semaine 46 de 2023